Ca$h

Eric Besnard, 2008 (France)

A force de voir la bande-annonce de Cash au cinéma, cela devenait insupportable : le film sentait bon le « sous Ocean’s eleven/twelve/13 » à la française avec toute la panoplie des incontournables du cinéma français des années 2000 : Clovis Cornillac, même s’il ne fait qu’une apparition, François Berléand, Jean Dujardin, Alice Taglioni… Mais aussi, fort heureusement (!), Jean Reno. Bref, pas vraiment emballé et, avec pas mal d’a priori, j’y suis quand même allé…

Mais la première impression que m’avait laissé cette bande-annonce était malheureusement la bonne… Une pâle copie du cinéma d’arnaque « à l’américaine ». Cash est plein de prétentions, bourré de clichés et en fait des tonnes : musique typique de ce genre de films et omniprésente, effets « écran splitté en deux ou en trois » façon Scorsese ou De Palma (hum…), un Jean Dujardin qui joue à fond son rôle de « petit futé brillant, plus malin que tout le monde », sans second degré.

Quasiment tout le film, tout le monde a sa flûte de champagne à la main, souvent près d’une piscine, d’un billard ou d’un golf et joue à « qui double qui » : « en fait, lui, il fait semblant de se faire doubler pour mieux faire croire que c’est le pigeon et, en fait, c’est lui qui tire les ficelles, mais elle a vu son petit manège et fait semblant de rentrer dans son jeu pour mieux à son tour le doubler, sauf que celui du début n’était pas le méchant mais un complice qui fait croire que… ». A force de vouloir en faire trop, le scénario se mord la queue et le scénariste se tire une balle dans le pied, ou l’inverse. Jean Dujardin n’est pas Brad Pitt, Jean Reno pas Clooney non plus, et les grandes séductrices Alice Taglioni et Valéria Golino n’ont pas le charme ou la classe nécessaire au rôle… Simplement médiocre.

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